169 av. J.-C.

Chronologies
Données clés
-172 -171 -170  -169  -168 -167 -166
Décennies :
-190 -180 -170  -160  -150 -140 -130
Siècles :
-IVe -IIIe  -IIe  -Ier Ier
Millénaires :
-IIIe -IIe  -Ier  Ier IIe
Calendriers

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Cette page concerne l'année 169 av. J.-C. du calendrier julien proleptique.

Événements

  • Mars, sixième guerre de Syrie  : combats sur terre et sur mer dans la région de Péluse. Antiochos IV, victorieux des forces lagides, s’empare de la ville, puis entre dans le Delta en prenant des chemins détournés et occupe Memphis vers le mois d’avril. Il installe dans cette ancienne capitale son neveu Ptolémée VI et le place sous sa tutelle. De Memphis, Antiochos marche sur Alexandrie où Comanus et Cinéas ont pris le pouvoir comme régents de Ptolémée VIII Évergète II ; après l'échec de négociations, il assiège la ville. Ptolémée VIII et sa sœur Cléopâtre II font appel aux Romains[2].
  • Été : apprenant la révolte de la Judée, Antiochos IV quitte l’Égypte et marche sur Jérusalem[1]. Jason s’enfuit (il mourra un peu plus tard en exil à Sparte). Antiochos massacre une partie de la population de Jérusalem (automne). Guidé par Ménélas, il s’empare du trésor du Temple et des vases sacrés. Puis il s’en va après avoir nommé Philippe préfet de Jérusalem et Andronique préfet de Samarie[3].
  • Hiver 169/168 av. J.-C. : après le départ d'Antiochos IV, Ptolémée VI se réconcilie avec son frère Ptolémée VIII et sa sœur Cléopâtre II, ce qui entraine une nouvelle intervention séleucide au printemps[3].
  • Après 169 av. J.-C. : suicide du dynaste Hyrcan, en Jordanie, pro-lagide retranché dans la forteresse d’Araq el-Emir, en Transjordanie d’où il dominait le pays environnant depuis 181 av. J.-C.[4].
  • Début attesté du règne d'Arétas Ier, roi de Nabatène[4].

Europe

  • 24 décembre 170 av. J.-C. (15 mars 585 du calendrier romain) : début à Rome du consulat de Cnaeus Servilius Caepio et Quintus Marcius Philippus (pour la seconde fois)[5].
    • Censure de Tibérius Sempronius Gracchus et de Caius Claudius Pulcher[5]. Huit centuries équestres sur dix-huit manifestent leur opposition au Sénat romain en condamnant le censeur Caius Claudius, ennemi des publicains[6].
    • 312 805 citoyens romains[7].
    • Construction de la basilique Sempronia à Rome[8].
    • Lex Voconia limitant sévèrement les droits successoraux des femmes[5].
  • Janvier, troisième guerre macédonienne[9] : Persée de Macédoine lance une opération en Illyrie ; il s'empare d'Uscana dont la garnison romaine est capturée et avance jusqu'au pays des Labéates pour tenter de rallier le roi Gentius à son camp. Plusieurs délégations sont envoyées à Scodra sans succès, Gentius voulant monnayer son revirement[10]. Persée assiège Oaeneum qu'il prend après une forte résistance[9].
  • Fin février-début mars[9] : Persée marche contre Stratos, cité d'Acarnanie que les Étoliens ont promis de lui livrer, mais doit renoncer au siège car les Romains de la garnison d'Ambracie, dirigés par Popilius, l'ont devancé. Il retourne en Macédoine[10].
  • Avril (?) : le consul Philippus et le préteur Caius Marcius Figulus, chargé de la flotte, traversent l'Adriatique de Brundisium à Actium avec les troupes romaines. Philippus traverse la Grèce pour la Thessalie, et quand Marcius arrive avec la flotte à Chalcis, ils envahissent la Macédoine où Persée campe dans les environs de Dion, en Piérie. L'armée romaine passe par la région du mont Olympe et du marais Ascuris sur des chemins difficiles, retardé par ses éléphants. Il force le passage défendu par Hippias, et en été déferle sur Dion[5]. Persée, surpris, se retire à Pydna tandis que Philippus occupe temporairement Dion avant de se rendre à Phila pour rejoindre la flotte et se ravitailler[9].
  • Fin de l'été : Popilius prend Héraclée de Piérie, puis assiège Mélibée sur les pentes du mont Ossa en Thessalie mais est chassé par le général macédonien Euphranor[9].
  • Fondation de la colonie latine de Corduba (Cordoue) par le préteur Marcus Claudius Marcellus[11].

Décès

Notes et références

  1. a et b Thomas Römer, Jean-Daniel Macchi et Christophe Nihan, Introduction à l'Ancien Testament, Genève/Paris, Labor et Fides, , 902 p. (ISBN 978-2-8309-1368-2, présentation en ligne)
  2. Dov Gera, Judaea and Mediterranean Politics : 219 to 161 B.C.E., BRILL, , 362 p. (ISBN 978-90-04-09441-3, présentation en ligne)
  3. a et b Geoffrey W. Bromiley, International Standard Bible Encyclopedia (Set of 4 volumes), vol. 1, Wm. B. Eerdmans Publishing, , 4561 p. (ISBN 978-0-8028-3785-1, présentation en ligne)
  4. a et b Maurice Sartre, D'Alexandre à Zénobie : Histoire du Levant antique (IVe siècle av. J.-C. : IIIe siècle apr. J.-C., Fayard, , 1200 p. (ISBN 978-2-213-64069-3, présentation en ligne)
  5. a b c et d François Clément et Viton de Saint-Allais, L'Art de vérifier les dates, Paris, Moreau, (présentation en ligne)
  6. Émile BELOT, Histoire de Chevaliers romains considérée dans ses rapports avec les différentes constitutions de Rome depuis le temps des rois jusqu'au temps des Gracques, Paris, A. Durand, (présentation en ligne)
  7. Léon Homo, Les Institutions politiques romaines, Albin Michel, (ISBN 978-2-226-19845-7, présentation en ligne)
  8. Janine Cels Saint-Hilaire, La République romaine : 133-44 av. J.-C., Armand Colin, , 256 p. (ISBN 978-2-200-27352-1, présentation en ligne)
  9. a b c d et e (en) John Drinkwater et Timothy Venning, Chronology of the Roman Empire, London/New York, Continuum International Publishing Group, (ISBN 978-1-4411-5478-1, présentation en ligne)
  10. a b et c Pierre Cabanes, L'Épire de la mort de Pyrrhos à la conquête romaine : (272 - 167 av. J. C.), Presses Univ. Franche-Comté, (présentation en ligne)
  11. Maria-Angeles Pérez Cruz, La dépression de Grenade (Espagne) à l'époque ancienne, Dialogues d'histoire ancienne, 1998, 24-1, p.86 [1].

Liens externes

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