8e division SS Florian Geyer

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8e division SS « Florian Geyer »
Appellations allemandes successives :
SS-Kavallerie-Division
8. SS-Kavallerie-Division
8. SS-Kavallerie-Division « Florian Geyer »
Image illustrative de l’article 8e division SS Florian Geyer
Emblème de la division.

Création août 1942
Dissolution mai 1945
Pays Allemagne
Branche Waffen-SS
Type Cavalerie
Fait partie de Division SS
Ancienne dénomination SS-Kavallerie Division
8.SS-Kavallerie Division
Guerres Seconde Guerre mondiale
Batailles Batailles
Commandant Liste des commandants successifs
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La 8e division SS « Florian Geyer » ou la division « Florian Geyer » (appellations allemandes successives : la SS-Kavallerie-Division, puis la 8. SS-Kavallerie-Division et enfin la 8. SS-Kavallerie-Division « Florian Geyer ») est l'une des 38 divisions de la Waffen-SS durant la Seconde Guerre mondiale, principalement composée de Volksdeutsche.

Elle a été formée en 1942 à partir de la brigade de cavalerie SS qui était impliquée dans la lutte anti-partisans en Union soviétique (le Bandenbekämpfung). Cette lutte se déroulait derrière les lignes de front et a été l'occasion de dizaines de milliers d'assassinats de civils. Ces opérations se sont continuées avec la division ainsi formée, qui a aussi participé aux combats sur le front de l'Est, et ponctuellement en Yougoslavie également pour la lutte anti-partisans.

Histoire

En , le premier régiment de cavalerie SS est formé sous l'appellation SS-Totenkopf Reistandarte 1. Il est constitué d'un élément de commandement et de quatre escadrons de cavalerie. Le régiment est commandé par le SS-Standartenführer Hermann Fegelein. La première mission du régiment pendant la Seconde Guerre mondiale est d'effectuer des actions de sécurité en Pologne. En juillet et , au moment de l'attaque de l'URSS, elle apporte assistance aux Einsatzgruppen ; les sections montées des deux premiers régiments de cavalerie commencent leur action le , à 7 heures du matin. Après un entretien avec le chef supérieur de la SS et de la Police, Erich von dem Bach-Zelewski, Fegelein fait savoir à ses troupes que tous les Juifs doivent être fusillés et les femmes chassées dans les marais. Le deuxième régiment applique ces ordres à la lettre, bien que nombre de ses hommes déplorent que chasser les femmes et les enfants n'ait pas le résultat espéré, les marais n'étant pas assez profonds pour qu'ils s'y noient. Quant au premier régiment, il assassine tous les Juifs, hommes, femmes et enfants[1].

La SS-Kavallerie Brigade se heurte à une sérieuse opposition au cours de la grande contre-attaque soviétique du début de l'hiver. En , elle déplore de lourdes pertes dans la région de Rjev et Goussevo (en), où 60 % de son personnel est tué au combat ou mort de froid. À la fin du mois de mars, la brigade est réduite à un Kampfgruppe de 700 hommes. Les restes de la brigade sont envoyés en Pologne pour se remettre en condition d'avril à , période pendant laquelle il est décidé de la transformer en division. Un troisième régiment de cavalerie est alors créé et en environ 9 000 Volksdeutsche roumains y sont incorporés.

De retour sur le front en , la nouvelle SS-Kavallerie Division, sous commandement du SS-Brigadeführer Wilhelm Bittrich, est utilisée dans plusieurs opérations de combat sur le front. Elle est déployée dans la région de Rjev, dans le bassin du Don, en Golaia et sur l'Orel. Après une brève période de repos en , elle est transférée au XXX. Korps ; en , elle opère avec le XXXXI. Panzerkorps et, en , dans la 2e Panzerarmee, avec le XXXXVII. Panzerkorps, le « Korps Lemelsen ». Les unités de cavalerie ont un grand rôle à jouer dans les vastes terres russes, où leur grande mobilité sur terrains variés permet un meilleur contrôle des flancs et des arrières des armées. Elle est placée en réserve en pour une période de repos. De juin à août, la division effectue des opérations anti-partisans dans la région du Dniepr et des marais du Pripet. Un de ses régiments est détaché en avril (pour former le noyau de la nouvelle 22. SS-Kavallerie Division Maria Theresia), mais cette unité est remplacée en août par un recrutement local de Volksdeutsches, ce qui porte l'effectif à 15 000 hommes.

En , la division est rattachée au Groupe d'armées Sud, et à partir d'août, mène de durs combats défensifs durant la retraite du Dniepr. En , la formation reçoit le numéro divisionnaire 8, et ses régiments sont re-numérotés.

Véhicules de la Division « Florian Geyer » en Hongrie (1944)

En , la division est transférée en Croatie, où elle combat les partisans jusqu'en . En , elle reçoit le titre honorifique de « Florian Geyer », en commémoration d'un chevalier de Franconie (1490–1525) qui s'est illustré au XVIe siècle au cours de la révolte des paysans et par sa fidélité à Martin Luther.

Pendant l'année 1944, la Florian Geyer change constamment d'affectation, mais la majeure partie de la division mène de nombreux combats défensifs durant l'offensive soviétique d'été avec le Groupe d'armées Centre. À la fin de l'année, la division est déployée en Hongrie et est rattachée à la garnison de Budapest, avec la 22. SS-Freiwilligen Kavallerie Division Maria Thérésia. En , elle s'oppose aux contre-attaques des forces soviétiques où elle reprend avec succès Vesces et Ullo. Mais, en décembre, bien que la division occupe des positions défensives à l'ouest du Danube, les 50 000 hommes de la garnison sont encerclés par 250 000 Soviétiques.

Encerclée et isolée, la garnison combat dans un périmètre de plus en plus réduit. La zone occupée par la Florian Geyer dans les derniers jours représente un kilomètre carré. Les survivants tentent une percée les 11 et , mais sont stoppés et anéantis par les Soviétiques. Environ 800 hommes, dont 170 cavaliers des deux SS-Kavallerie Division, réussissent à rejoindre les lignes allemandes. Les débris de la division sont absorbés dans la 37. SS-Kavallerie Division. Le dernier commandant de la Florian Geyer, Joachim Rumohr, se suicide au cours de la tentative de percée.

Bien que la division ait mené de durs combats au front contre les forces soviétiques et que 23 de ses membres aient reçu la Croix de chevalier de la croix de fer, la plupart de ses missions ont eu lieu contre les partisans. Cette division est responsable du massacre de plusieurs milliers de civils, polonais, soviétiques et croates.

Désignations successives

  •  : SS-Kavallerie-Division (« division SS de cavalerie »)
  •  : 8. SS-Kavallerie-Division (« 8e division SS de cavalerie »)
  •  : 8. SS-Kavallerie-Division Florian Geyer (« 8e division SS de cavalerie Florian Geyer »)

Effectifs et récompenses

  •  : 10 879 hommes.
  •  : 9 326 hommes.
  •  : 12 895 hommes.
  •  : 13 000 hommes.

22 croix de fer ont été attribuées à cette division.

Terrains d'opérations

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  • Pologne : mars 1942-septembre 1942.
  • Front de l'est, secteurs méridionaux et centraux : septembre 1942-décembre 1943.
    • Biélorussie, Hongrie
  • Tchécoslovaquie & Pologne : décembre 1943-avril 1944
    • Lutte contre les partisans, Croatie
  • Hongrie : avril 1944-février 1945
    • Bloquée dans Budapest, elle est entièrement détruite en février 1945
[réf. nécessaire]

Liste des commandants successifs

Début Fin Grade Nom
SS-Brigadeführer Gustav Lombard
SS-Standartenführer Hermann Fegelein
SS-Brigadeführer Wilhelm Bittrich
SS-Standartenführer Fritz Freitag
SS-Brigadeführer Gustav Lombard
SS-Gruppenführer[note 1] Hermann Fegelein
SS-Gruppenführer Bruno Streckenbach
SS-Gruppenführer[note 1] Hermann Fegelein
SS-Gruppenführer Bruno Streckenbach
SS-Brigadeführer Gustav Lombard
SS-Brigadeführer Joachim Rumohr

Les grades mentionnés sont ceux, s'ils sont connus, portés par les SS concernés, au moment de leur prise de fonction, ou pendant celle-ci.

Ordre de bataille

SS-Kavallerie-Division (1942)

  • SS-Kavallerie-Regiment 1 (1er régiment de cavalerie SS)
  • SS-Kavallerie-Regiment 2 (2e régiment de cavalerie SS)
  • SS-Kavallerie-Regiment 3 (3e régiment de cavalerie SS)
  • SS-Artillerie-Regiment (Kavallerie-Division) (Régiment d'artillerie SS (de division de cavalerie))
    • SS-Radfahr-Abteilung (Kavallerie-Division) (Compagnie d'artillerie SS (de division de cavalerie))
    • SS-Panzerjäger-Abteilung (Kavallerie-Division)
    • SS-Flak-Abteilung (Kavallerie-Division) (Compagnie de DCA SS (de division de cavalerie))
    • SS-Nachrichten-Abteilung (Kavallerie-Division)
    • SS-Pionier-Bataillon (Kavallerie-Division) (Bataillon de sapeurs SS (de division de cavalerie))
      • SS-Sturmgeschütz-Batterie (Kavallerie-Division)
    • SS-Feldersatz-Bataillon (Kavallerie-Division)

8. SS-Kavallerie-Division (22 octobre 1943)

  • SS-Kavallerie-Regiment 15
  • SS-Kavallerie-Regiment 16
  • SS-Kavallerie-Regiment 17
  • SS-Kavallerie-Regiment 18
  • SS-Artillerie-Regiment 8
    • SS-Radfahr-Aufklärungs-Abteilung 8
    • SS-Panzerjäger-Abteilung 8
    • SS-Flak-Abteilung 8
    • SS-Nachrichten-Abteilung 8
    • SS-Pionier-Bataillon 8
    • SS-Sturmgeschütz-Batterie 8
    • SS-Feldersatz-Bataillon 8

Voir aussi

Sources

  • Charles Trang, La division Florian Geyer, éditions Heimdal (ISBN 978-2-84048-141-6).

Notes et références

Notes

  1. a et b Grade de la prise de fonction, ou pendant celle-ci, à confirmer.

Références

(de)/(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu des articles intitulés en allemand « 8. SS-Kavallerie-Division « Florian Geyer » » (voir la liste des auteurs) et en anglais « 8th SS Cavalry Division Florian Geyer » (voir la liste des auteurs).
  1. Guido Knopp, Les SS. Un avertissement pour l'histoire, Presses de la Cité, Paris, 2006, p. 300.
v · m
Divisions allemandes
  • 1re division SS « Leibstandarte SS Adolf Hitler »
  • 2e division SS « Das Reich »
  • 3e division SS « Totenkopf »
  • 4e division SS « Polizei »
  • 6e division SS « Nord »
  • 7e division SS « Prinz Eugen »
  • 8e division SS « Florian Geyer »
  • 9e division SS « Hohenstaufen »
  • 10e division SS « Frundsberg »
  • 12e division SS « Hitlerjugend »
  • 16e division SS « Reichsführer SS »
  • 17e division SS « Götz von Berlichingen »
  • 18e division SS « Horst Wessel »
  • 24e division SS « Karstjäger »
  • 32e division SS « 30. Januar »
  • 35e division SS « Polizei »
  • 36e division SS
  • 37e division SS « Lützow »
  • 38e division SS « Nibelungen »
Divisions scandinaves
  • 5e division SS « Wiking »
  • 11e division SS « Nordland »
Divisions belges
  • 27e division SS « Langemarck »
  • 28e division SS « Wallonien »
Division française
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  • 29e division SS (italienne no 1)
Divisions slaves
  • 13e division SS « Handschar »
  • 14e division SS (galicienne no 1)
  • 23e division SS « Kama »
  • 29e division SS (russe no 1)
  • 30e division SS (russe no 2)
Divisions baltes
  • 15e division SS (lettone no 1)
  • 19e division SS (lettone no 2)
  • 20e division SS (estonienne no 1)
Division néerlandaises
  • 23e division SS « Nederland »
  • 34e division SS « Landstorm Nederland »
Division albanaise
  • 21e division SS « Skanderbeg »
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  • 25e division SS (hongroise no 1)
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  • 31e division SS de volontaires
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