Angelica Balabanova

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Balabanova.

Angelica Balabanova
Biographie
Naissance
, ou Voir et modifier les données sur Wikidata
TchernihivVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
ou Voir et modifier les données sur Wikidata
RomeVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Анжелика БалабановаVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Femme politique, éditrice, écrivaine, militante politiqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Mikhaïl Balabanov (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Partis politiques
Influencée par
Archives conservées par
Institut international d'histoire sociale[1]
Bibliothèque de livres rares de Thomas Fisher
University of Toronto Archives & Records Management Services (d) (MS COLL 00438)[2]Voir et modifier les données sur Wikidata

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Angelica Balabanova, en russe : Анжелика Балабанова (née en 1878 à Tchernihiv, en Ukraine, et morte le à Rome) était une militante social-démocrate et communiste cosmopolite italienne d'origine juive ukrainienne.

Biographie

Angelica Balabanova découvrit les idées révolutionnaires à l'université de Bruxelles, où elle étudiait. Après son installation à Rome, elle commença à organiser les travailleurs de l'industrie textile et adhéra au Parti socialiste italien en 1900. Elle y fréquenta des personnalités telles que Antonio Labriola, Giacinto Menotti Serrati, Benito Mussolini (alors socialiste) dont elle fut la maîtresse et l'éducatrice politique durant une décennie [3] et Filippo Turati et écrivit des articles pour le quotidien socialiste Avanti!. Elle participa aussi à cette époque à l'organisation de conférences internationales de femmes socialistes, avec Clara Zetkin.

Pendant la Première Guerre mondiale, elle fit partie de la minorité socialiste demeurée internationaliste. Elle réclama notamment l'exclusion de Mussolini lorsque celui-ci, qu'elle avait contribué à former politiquement, adopta des positions interventionnistes. Elle diffusa parmi les socialistes italiens les idées du journal de Trotsky, Nache Slovo, dont elle traduisait les articles[4]. Elle participa à la conférence de Zimmerwald en 1915 et fut désignée comme secrétaire de l'organisation créée à cette occasion en raison de sa connaissance des langues européennes. Vivant en Suède, pays neutre, elle fréquenta la gauche socialiste suédoise, dont le futur militant communiste Ture Nerman.

Angelica Balabanova rejoignit le parti bolchévique russe en 1917. Elle joua un rôle notable dans les premières années de l'Internationale communiste, travaillant avec Lénine, Trotsky, Zinoviev et Christian Rakovsky. Victor Serge, qui la fréquenta à l'Exécutif de l'Internationale, la décrit ainsi : « Menue, son fin visage déjà maternel entouré d'un double bandeau de cheveux noirs, répandant autour d'elle une extrême gentillesse, Angelica Balabanova espérait encore une Internationale aérée, généreuse et quelque peu romantique[5]. » . Elle accueillit Emma Goldman lors de son passage à Moscou en 1920 et lui permit de rencontrer Lénine[6]. De plus en plus critique envers les méthodes de la Tchéka et la répression, elle quitta la Russie en 1922 avec l'accord de Lénine, qui estimait son intégrité et son intransigeance, et rejoignit en Italie ceux des socialistes qui, derrière Serrati, refusaient de se soumettre à certaines exigences du Komintern.

Elle continua à diriger le groupe socialiste maximaliste italien après le départ de Serrati pour le Parti communiste italien. Après la victoire du fascisme, elle se réfugia en Suisse. Elle participe au Bureau international d'information des partis révolutionnaires socialistes, qui rejoint le Centre marxiste révolutionnaire international lors de sa création dans les années 1930. Elle vécut ensuite à Paris, puis à New York, et rentra en Italie après la Seconde Guerre mondiale.

Après 1947, elle rejoignit Giuseppe Saragat dans son refus d'une alliance du PSI et du PCI. Ils créèrent un Parti ouvrier socialiste italien qui devint bientôt le Parti social-démocrate italien.

Helene Deutsch, disciple de Sigmund Freud, qui la rencontre en 1910, au Congès de Copenhague, restera marquée par cette femme respectée par ses pairs qui milita pour ceux qui n’avaient pas été touchés par les idéaux socialistes, notamment les cheminots italiens[7].

Œuvres

  • Ma vie de rebelle, Balland, 1981.
  • Lenin visto da vicino.
  • Poèmes en plusieurs langues (anglais, espagnol, français, italien et russe).

Les archives d'Angelica Balabanova sont conservées à l'Institut international d'histoire sociale d'Amsterdam.

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Angelica Balabanova, sur Wikisource

Bibliographie

Liens externes

  • Ressource relative à la vie publiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Documents diplomatiques suisses 1848-1975
  • Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistesVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Dictionnaire historique de la Suisse
    • Dizionario biografico degli italiani
    • Dizionario di Storia
    • Enciclopedia delle donne
    • Enciclopedia De Agostini
    • Gran Enciclopèdia Catalana
    • Nationalencyklopedin
    • Munzinger
    • Store norske leksikon
    • Treccani
  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • ISNI
    • BnF (données)
    • IdRef
    • LCCN
    • GND
    • Italie
    • Japon
    • CiNii
    • Pays-Bas
    • Pologne
    • Israël
    • NUKAT
    • Vatican
    • Australie
    • Norvège
    • Croatie
    • Tchéquie
    • WorldCat
  • Balabanova sur l'archive internet marxiste.
  • Uomini di Pace

Notes et références

  1. « http://hdl.handle.net/10622/ARCH00019 » (consulté le )
  2. « https://discoverarchives.library.utoronto.ca/index.php/claude-stewart-collection-of-kathleen-crowe-angelica-balabanoff-papers »
  3. « La sexualité des dictateurs : La libido est-elle révélatrice de la tyrannie ? - Toute l'Histoire » (consulté le )
  4. Alfred Rosmer, Le mouvement ouvrier pendant la Première Guerre mondiale, tome 1, p. 249. (ISBN 2-9507463-0-6)
  5. Victor Serge, Mémoires d'un révolutionnaire, coll. Bouquins, p. 588. (ISBN 2-221-09250-3)
  6. Emma Goldman, L'Agonie de la Révolution. Mes deux années en Russie (1920 - 1921), Les nuits rouges, , 336 p., p 55, 62, etc.
  7. Gilles Tréhel. Helene Deutsch, Rosa Luxemburg, Angelica Balabanoff. L’Information Psychiatrique, 86, n°4, p. 339-346
  • icône décorative Portail de la politique
  • icône décorative Portail du communisme
  • icône décorative Portail de l’Italie