Gassy Marin

Gassy Marin
Biographie
Naissance
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Watermael-BoitsfortVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 85 ans)
Whiteway Colony (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
belgeVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Typographe, espérantiste, libertarisme civile, anthropologueVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
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Eugène Gaspard Marin dit Gassy Marin, né le à Watermael-Boitsfort[2] et mort le à Whiteway (Grande-Bretagne) est un peintre décorateur, typographe, libertaire et espérantiste belge, pionnier du mouvement des communautés libertaires.

Devenu anthropologue en 1914, il voyage de 1928 à 1938 à travers le monde.

Il termine sa vie en Grande-Bretagne, dans la colonie tolstoïenne de Whiteway, près de Stroud.

Biographie

L’Insurgé, 6 juin 1903.
« Fais ce que voudras » à colonie libertaire L'Expérience.
Un cours d'espéranto à L'Expérience.
L’Émancipateur, « Organe du Groupement Communiste Libertaire », 11 août 1906.
Le Révolté, Bruxelles, 1908.

Influencé par la lecture de Léon Tolstoï, Gassy Marin participe, dès , à la communauté libertaire L’Expérience fondée à Stockel-Bois par Émile Chapelier et sa compagne Valentine David. Il en devient le secrétaire et contribue à ses conférences et à ses publications : il est l’imprimeur-gérant des journaux publiés par la colonie.

Il écrit dans L’Insurgé puis dans L’Émancipateur, organes du Groupement communiste libertaire (GCL) auquel L’Expérience est affiliée.

Espérantiste militant, il rédige avec Émile Chapelier Les anarchistes et la langue internationale espéranto, dont le texte sert de rapport au Congrès anarchiste international d'Amsterdam en 1907[3].

En , L’Expérience édite son propre journal, Le Communiste dont il est l’imprimeur-gérant. Il en poursuivit la publication après la dissolution de la communauté en .

Il rejoint alors le Groupe révolutionnaire de Bruxelles réunissant une nouvelle génération d’anarchistes de tendance individualiste et illégaliste - avec notamment Édouard Carouy, Jean De Boë, Rhillon[4], Victor Kibaltchiche (Victor Serge) et Raymond Callemin - qui publie, en , Le Révolté[5],[6].

À Bruxelles, en 1910, avec sa compagne Jeanne Martin, il suit des cours de sciences sociales à l’Université nouvelle et découvre l’anthropologie qu'il étudie jusqu’en 1914.

Insoumis, lors de la déclaration de guerre, il se réfugie avec sa compagne en Grande-Bretagne, où ils s’installent dans la colonie tolstoïenne de Whiteway (en), près de Stroud. Il en devient le secrétaire de 1914 à 1928 et y fonde une école active de 1920 à 1936.

De 1928 à 1938, il voyage à travers le monde. Aux côtés des habitants de Somalie, d'Inde, de Sumatra ou de Chine, il réalise un important travail d’observation anthropologique.

Publications

  • Xavier Vanandruel, Dirk Dumon, Gassy Marin, Tour du vieux monde d'un anarchiste espérantiste : 1928-1938, Artisans-Voyageurs, coll. Les Géonautes, 2017, présentation en ligne.
  • (en) Avec Émile Chapelier, Anarchists and the international language esperanto ; with an appendix explaining the elements of the language, London, Freedom, 1908[7].

Notes et références

  1. « http://hdl.handle.net/10622/ARCH02849 » (consulté le )
  2. Fils d'Antoine Marin, peintre décorateur et d'Alice Félicité Baudry (Etat Civil de Watermael-Boitsfort; acte de mariage numéro 45 du 29 décembre 1882 et acte de naissance numéro 112 du 8 octobre 1883).
  3. Maurizio Antonioli, Anarchisme & syndicalisme: le Congrès anarchiste international d'Amsterdam (1907), Éditions du "Monde libertaire, 1997, page 131.
  4. Dictionnaire des anarchistes : Roger Clément Gilles Gillot dit Rhillon.
  5. Pierre Pascal, Mon journal de Russie, tome 2, En communisme, Éditions L'Âge d'Homme, 1977, page 105.
  6. L'Éphéméride anarchiste : Le Révolté.
  7. RA.forum : notice.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jan Moulaert, Le Mouvement anarchiste en Belgique 1871-1914, Quorum, 1996.
  • Jacques Gillen, Les activités en Belgique d’un anthropologue anarchiste : Eugène Gaspard Marin (1883-1969), Mémoire de licence en Histoire contemporaine, sous la direction de Anne Morelli, Université libre de Bruxelles, 1996-1997, [lire en ligne], [lire en ligne].
  • Anne Morelli, José Gotovitch, Contester dans un pays prospère: l'extrême gauche en Belgique et au Canada, Peter Lang, Collection Études Canadiennes, Canadian Studies, volume 6, 2007, pp. 31-33.
  • Maxime Steinberg, A l'origine du communisme belge : l'extrême-gauche révolutionnaire d'avant 1914, Les Cahiers Marxistes, Le Mouvement social, , [lire en ligne].
  • Dictionnaire des anarchistes, « Le Maitron » : notice biographique.
  • René Bianco, 100 ans de presse anarchiste : Eugène Gaspard « Gassy » Marin.
  • (en) Institut international d'histoire sociale (Amsterdam) : Eugène Gaspard Marin Papers.
  • (nl) Fonds Jan Pellering : notice biographique.
  • (eo) Marinko Ĝivoje, G. Marin vizitas sian hejmon - la mondon, Zabreb, Internacia Kultura Servo, 1974.
  • (eo) Eugène Gaspard Marin, pacisto kaj vegetarano, Esperantista Vegetarano, 2021-2, p. 19-21.

Articles connexes

Liens externes

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  • Ressource relative à la vie publiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • « Maitron »
  • « Exposition Eugène Gaspard Marin (photos, vidéos) », sur Watermael-Boitsfort, .
  • « Eugène Gaspard Marin - Carnet #1 », sur vimeo.com, .
  • « Eugène Gaspard Marin - Carnet #2 », sur vimeo.com, .
  • Xavier Vanandruel, « Eugène Gaspard Marin », sur mayak.unblog.fr, .
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