Hélène Langevin-Joliot

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Hélène Langevin-Joliot
Fonction
Présidente
Union rationaliste
-
Jean-Pierre Kahane
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (96 ans)
6e arrondissement de ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Hélène Gabrielle JoliotVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Domicile
AntonyVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Père
Mère
Fratrie
Conjoint
Enfant
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique
Distinctions
Grande officière de l'ordre national du Mérite ()
Grand-croix de l'ordre national du Mérite ()
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Hélène Langevin-Joliot, à l'origine Gabrielle Hélène Joliot-Curie, née le à Paris[1], est une physicienne française, petite-fille de Pierre et de Marie Curie.

Biographie

Origines familiales

Hélène Langevin-Joliot et son père Frédéric Joliot-Curie à la une de Femmes françaises, 8 juillet 1950.

Hélène Joliot-Curie est la fille de Frédéric Joliot-Curie (1900-1958) et de son épouse Irène (1897-1956), tous deux prix Nobel de chimie en 1935, Irène étant la fille de Pierre Curie (1859-1906, prix Nobel de physique en 1903) et de Marie Curie (1867-1934, prix Nobel de physique en 1903 et de chimie en 1911).

Elle est la sœur de Pierre Joliot (né en 1932), biologiste, membre de l'Académie des sciences.

Formation

Hélène entre en sixième en octobre 1937 au lycée de jeunes filles de Sceaux, ouvert en 1936, baptisé lycée Marie-Curie en janvier 1937 et inauguré en juin 1937 en présence de ses parents et du ministre de l'Éducation nationale du Front populaire Jean Zay. Elle est reçue au baccalauréat en série Mathématiques Élémentaires en 1944[réf. nécessaire].

Hélène poursuit ses études à l'École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris (ESPCI ParisTech), où Pierre et Marie Curie ont découvert le radium et le polonium au début du siècle. Son père (diplômé en 1923) y a fait ses études. Elle en sort première en 1949[2] (64ème promotion, dont son époux, Michel Langevin, fait aussi partie).

Elle soutient une thèse de doctorat d'État en 1956.

Mariage (1948) et descendance

En 1948, elle épouse le petit-fils de Paul Langevin (1872-1946), Michel (1926-1985), physicien nucléaire, membre du Parti communiste français et syndicaliste actif.

Ils ont deux enfants :

Carrière

Entrée comme chercheuse en physique nucléaire fondamentale au CNRS à Orsay, elle est chargée de recherche en 1956, puis maître de recherche en 1959 et directrice de recherche en 1969.

Elle dirige la division de physique nucléaire de l'Institut de physique nucléaire d'Orsay de 1979 à 1983 et préside la commission de physique nucléaire de 1981 à 1985[4].

Elle est réputée pour ses travaux sur les réactions nucléaires à moyenne énergie et les états des noyaux révélant les mouvements individuels de nucléons à haute énergie d’excitation[5].

Membre du conseil scientifique de l'office parlementaire pour les choix scientifiques et techniques de 1985 à 1992, elle est aujourd'hui directrice de recherche émérite au CNRS[6].

Engagements

Suivant l'exemple de ses parents, elle fait preuve d'un engagement militant, notamment en ce qui concerne l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire.

En 1969, elle est l'une des personnalités membres du Comité national de soutien à la candidature de Jacques Duclos à l'élection présidentielle française[7].

De 2004 à 2012, elle est présidente de l'Union rationaliste[8], créée par Paul Langevin et présidée par son père Frédéric Joliot de 1946 à 1955.

Soucieuse de la diffusion de la culture scientifique, elle coordonne en 2015 avec Jacques Haissinsky un ouvrage intitulé Science et culture : repères pour une culture scientifique commune[9], auquel contribuent des scientifiques et des philosophes des sciences, comme Jean-Pierre Kahane, Michel Morange, Évariste Sanchez-Palencia.

Elle apporte publiquement son soutien au Parti communiste français à l'occasion des élections européennes de 2019[10].

Elle a été conseillère municipale de la ville d'Antony[11].

Distinctions

Publications

  • Progrès scientifique et progrès: pour sortir de la confusion, Raison présente numéro 194, 2015.
  • Jacques Haissinsky, Hélène Langevin-Joliot et Jean-Pierre Kahane, Science et culture : repères pour une culture scientifique commune, Rennes, Ed. Apogée, coll. « Espaces des sciences. », , 158 p., 9782843984730 (ISBN 978-2-84398-473-0 et 2-84398-473-4, OCLC 910560510, BNF 44330039).
  • « Refonder les rapports de la science et de la société, un objectif majeur », dans : Michel Wieviorka (dir.), La science en question(s), Paris, Editions Sciences humaines, 2014.
  • Marie Curie, Irène Joliot-Curie et Ève Curie, Lettres : Marie Curie et ses filles, Paris, Pygmalion, , 416 p. (ISBN 978-2-7564-0457-8, BNF 42436847).
  • Science, société, démocratie, Les Cahiers rationalistes, 2009.
  • La Science, espoirs et interrogations, Bulletin de l'Union des physiciens, 2007.
  • Avant-propos et édition de Leçons de Marie Curie : Physique élémentaire pour les enfants de nos amis, avec Rémi Langevin, texte recueilli par Isabelle Chavannes, préface par Yves Quéré, postface par Hélène Gispert, EDP Sciences, 2003.
  • « Évocation de Paul Langevin », Épistémologiques, janvier-, numéro spécial Paul Langevin, son œuvre, sa pensée.
  • « Sur un rayonnement gamma de 121 keV observé dans une source de 147 pm de très grande pureté », Journal de physique, 1956.
  • Contribution à l'étude des phénomènes de freinage interne et d'autoionisation associés à la désintégration beta, thèse de doctorat de sciences physiques, Faculté des sciences de Paris, Paris, Masson, 1956.

Notes et références

  1. Archives de la ville de Paris, tables décennales des naissances du 6e arrondissement
  2. Ingénieurs de la 64e promotion de l'ESPCI
  3. Marianne Chouchan, Irène Joliot-Curie ou la science au Cœur (biographie), Paris, Hachette Jeunesse, coll. « Le livre de poche. Jeunesse » (no 646), , 349 p. (ISBN 978-2-01-321510-7, OCLC 417251182, BNF 36701502), p. 327
  4. Who's Who in France 2003.
  5. « Curie, Joliot, Langevin, une famille ]! - Produit du jour - SCF », sur www.societechimiquedefrance.fr (consulté le )
  6. Rencontre avec Hélène Langevin-Joliot, Laboratoire Astroparticule et Cosmologie, Université Paris 7.
  7. « Le comité national de soutien à la candidature de Jacques Duclos », archives d'Aubervilliers, consultées le 15 octobre 2023.
  8. « Union rationaliste – Qui sommes-nous ? », union-rationaliste.org
  9. Jacques Haïssinski, Hélène Langevin-Joliot et Jean-Pierre Kahane, Science et culture : repères pour une culture scientifique commune, Rennes, Apogée, coll. « Espaces des sciences. », 2015, 158 p., (ISBN 978-2-84398-473-0 et 2-84398-473-4), (OCLC 910560510), (BNF 44330039)
  10. « Ils soutiennent la liste Ian Brossat », sur L'Humanité, (consulté le )
  11. Hélène Langevin-Joliot, sur Le Maitron.
  12. Michel Pinault, « LANGEVIN Hélène, [née JOLIOT, Gabrielle, Hélène] Nom », dans née JOLIOT, Gabrielle, Hélène, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Hélène Langevin-Joliot, sur Wikimedia Commons

Bibliographie

  • Jacques Lafitte, « Langevin-Joliot, Gabrielle-Hélène », dans Who's Who in France, Levallois-Perret, , p. 1107.
  • « Hélène Langevin, la physique nucléaire en héritage », sur La Marche des sciences, France Culture, .

Articles connexes

Liens externes

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    • Radio France
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    • NUKAT
    • WorldCat
  • Entretien avec Hélène Langevin, par Jean-François Picard, sur le site HISTCNRS, .
  • Pierre Curie, un physicien au Panthéon, Espace des Sciences, .
  • Marie Curie et son temps, Espace des Sciences, .
  • L'Arcouest ou Sorbonne Plage, Espace des Sciences, .
  • Hélène Langevin-Joliot, sur Persée.
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