Michèle Firk

Cet article est une ébauche concernant une journaliste française.

Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.

Michèle Firk
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
Paris
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 31 ans)
Guatemala City[1]
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Journaliste, critique de cinémaVoir et modifier les données sur Wikidata

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Michèle Firk est une journaliste, critique de cinéma et militante anticolonialiste française, née le et morte le .

Biographie

Née à Paris dans une famille juive d'artisans-commerçants français, dont les quatre grands-parents venus d'Europe Centrale, chassés par des pogroms dans les années 1890, naturalisés Français, s'étaient mariés et installés à Paris, Michèle Firk est reçue à l'Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC) en 1956, après sa classe préparatoire faite au Lycée Voltaire à Paris. Elle collabore dès la fin de l'année 1958 à la revue Positif, dont elle représente « l'aile gauche » avec Gérard Gozlan[2]et dans laquelle sont publiés ses premiers articles sur le cinéma cubain[3], ainsi qu'aux Lettres françaises ; en outre, elle participe à l'animation du Ciné-club Action, à Paris.

D’abord militante à l’Union des étudiants communistes (UEC) et au Parti communiste français (PCF), elle s’engage dans l’aide au FLN algérien depuis Paris. « A 24 ans, elle est plutôt isolée dans une cinéphilie composée surtout de jeunes hommes, mais pas la moins active. Elle écrit dans Positif, milite clandestinement comme « porteuse de valise » dans le réseau Jeanson de soutien au FLN[4], organise des projections de films dénonçant la « sale guerre » en Algérie »[5]. En 1962, elle se rend et séjourne en Algérie, où elle collabore à cette occasion à la revue Jeune Afrique, signant ses articles « Emmanuelle Sandinot »[5].

Elle est à Cuba en 1963, avant de partir pour le maquis du Guatemala, conformément à sa volonté d'agir comme « combattante révolutionnaire » : compagne de Camilo Sánchez, commandant du front urbain de la guérilla des FAR, Forces armées rebelles, elle participe en août 1968 à l’enlèvement de l'ambassadeur des États-Unis au Guatemala, John Gordon Mein (en), qui est assassiné le 28. Sur le point d’être arrêtée par la police guatémaltèque, elle se suicide dans son appartement le .

Écrits

  • Michèle Firk, écrits réunis par ses camarades, Éric Losfeld, 1969[6] (BNF 33006908)

Hommages

  • La dédicace de l'épisode Fatale beauté de la série Histoire(s) du cinéma réalisée par Jean-Luc Godard précise : « Pour Michèle Firk et Nicole Ladmiral ».
  • À Montreuil, en Seine-Saint-Denis, le « café-librairie Michèle Firk »[7], situé dans les locaux du Centre international de création « La Parole errante », a été nommé ainsi par l'homme de théâtre Armand Gatti en hommage à la journaliste[8].

Notes et références

  1. Notice de la BnF
  2. Antoine de Baecque, La Cinéphilie. Invention d'un regard, histoire d'une culture (1944-1968), Fayard, 2003
  3. Thierry Frémaux, L'Aventure cinéphilique de Positif (1952-1989), Vingtième siècle, volume 23, 1989, pp. 21-34
  4. Sous le pseudonyme « Jeannette » (Sarah Kaminsky, Adolfo Kaminsky. Une vie de faussaire, Calmann-Lévy, 2009, p. 134)
  5. a et b «Michèle Firk, le cinéma version pasionaria » | archive sur Libération.fr par Antoine de Baecque, 29 octobre 2004
  6. Écrits, couverture
  7. Site michelefirk.org
  8. la-parole-errante.org

Voir aussi

Bibliographie

  • Cinéma 68, no 129, , p. 29
  • Numéro spécial de Positif, , Hommage à Michèle Firk, avec des témoignages de Tomás Gutiérrez Alea, Paul-Louis Thirard et Yann Le Masson
  • François Maspero, « Il y a dix ans Michèle Firk », Écran 78, numéro hors série, , p. 95
  • Boris Terk, Michèle Firk est restée au Guatemala. Portrait d’une cinéaste en armes, Syllepse, 2004 (ISBN 2847970983)

Liens externes

  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • ISNI
    • BnF (données)
    • IdRef
    • LCCN
    • GND
    • Pays-Bas
    • WorldCat
  • Le suicide d'une jeune fille sur nouvelobs.com,
  • Biographie de Michèle Firk sur le site de l'association Périphérie
  • icône décorative Portail du journalisme
  • icône décorative Portail du cinéma