Trophées des arts afro-caribéens

Les Trophées des arts afro-caribéens (TAAC) sont un ensemble de récompenses musicales décernées chaque année depuis 2006 aux artistes et personnalités de la diaspora noire francophone (originaires d'Afrique, de l'Océan Indien et des Antilles).

La manifestation, dont les deux premières éditions étaient nommées Césaires de la musique, rend hommage au poète et homme d’État martiniquais Aimé Césaire. Elle a changé de nom à la demande de sa famille, à la suite de son décès en 2008. Le nom de Trophées de la négritude a été un temps envisagé[1], en référence au courant de la négritude créé par Césaire.

Créés à l'initiative de Frank Anretar, un entrepreneur antillais, dont la société Good Music Diffusion (GMD) organise la cérémonie, les Trophées des arts afro-caribéens sont inspirés des BET Awards américains et des MOBO Awards britanniques.

Ils se sont diversifiés à partir de la troisième édition en récompensant aussi la littérature ainsi que le cinéma en plus de la musique.

Les récompenses de 2006

La cérémonie s'est déroulée le au Casino de Paris.

Palmarès
  • Meilleur interprète masculin : Medhy Custos
  • Meilleure interprète féminin : Princess' Lover
  • Meilleur album : Corneille
  • Révélation : Admiral T
  • Meilleur tube : Lord Kossity
  • Meilleur clip : Thierry Cham
  • Meilleur groupe : Magic System
  • Groupe de légende : Kassav'
  • Meilleur duo : Medhy Custos / Jane Fostin
  • Musique traditionnelle : Marcé & Toumpac
 

Plusieurs associations LGBT (notamment An Nou Allé) ont demandé le retrait du prix décerné à Admiral T en raison des paroles de l'une de ses chansons, qu'elles jugeaient homophobes[2]. La Mairie de Paris, initialement partenaire de l'opération, en a finalement fait de même lors du conseil de Paris, sur proposition de la commission LGBT des Verts[3].

Les récompenses de 2007

La cérémonie s'est déroulée le au Casino de Paris.

Palmarès
 

Les récompenses de 2008

La cérémonie s'est déroulée le au Théâtre du Châtelet. Elle a été retransmise en première partie de soirée le sur France Ô et le sur RFO, et en deuxième partie de soirée sur France 2 le [4]. Elle était présentée par Sonia Rolland et Olivier Minne.

Palmarès
  • Littérature
    • Meilleure fiction : Les Belles Ténébreuses de Maryse Condé
      (nommés : Bamako Paris New York de Manthia Diawara, La Femme aux pieds nus de Scholastique Mukasonga, Le Roi du Kahel de Tierno Monénembo, Nouvelles du Mali)
    • Meilleur essai : L'Amérique de Barack Obama de François Durpaire et Olivier Richomme
      (nommés : L'Afrique répond à Sarkozy sous la dir. de Makhily Gassama, La Condition noire : Essai sur une minorité française de Pap N'Diaye, Exodus ! L'histoire du roi des rastafariens en Éthiopie de Giulia Bonacci, Quand les murs tombent, l'identité nationale hors-la-loi ? d'Édouard Glissant et Patrick Chamoiseau)
  • Cinéma
    • Meilleure fiction : Daratt de Mahamat Saleh Haroun
      (nommés : Haïti Chérie de Claudio del Punta, Ezra de Newton Aduaka, Il va pleuvoir sur Conakry de Cheick Fantamady Camara, Tropiques amers de Jean-Claude Flamand Barny)
    • Meilleur documentaire : Barcelone ou la mort d'Idrissa Guiro
      (nommés : Les 16 de Basse-Pointe de Camille Mauduech, Une affaire de nègres d'Osvalde Lewat, On the Rumba River de Jacques Sarasin, L'avenir est ailleurs d'Antoine-Léonard Maestrati)
 

Une minute de silence a également été observée pendant la cérémonie, en hommage aux victimes haïtiennes des ouragans qui se sont produits dans les mois précédents (Hanna, Gustav, Ike).

Le prix littéraire créé à l'occasion de cette édition a provoqué une polémique. En effet, l'ouvrage L'Afrique répond à Sarkozy a été un temps retiré de la sélection, sous la pression de France 2, pour ne pas déplaire au président de la République Nicolas Sarkozy, dont le discours de Dakar est visé dans ce livre. En réaction à cela, Louis-Georges Tin, président du jury littéraire mais aussi porte-parole du Cran, a décidé de ne pas remettre du tout de prix littéraire[6]. L'ouvrage et le prix ont finalement été réintégrés à la dernière minute[1].

Les récompenses de 2009

La cérémonie a eu lieu le au Théâtre du Châtelet. Elle a été retransmise en première partie de soirée le sur France Ô et dans la nuit du 8 au sur France 2. Elle était présentée par Marijosé Alie et Cyril Hanouna.

Palmarès
  • Littérature
    • Meilleur essai : La France a-t-elle aboli l'esclavage ? : Guadeloupe-Martinique-Guyane (1830-1935) de Nelly Schmidt
      (nommés : Vincent Placoly, un Créole américain de Jean-Georges Chali, Dieu n'est pas un paysan de Mamadou Cissokho, Les Traites négrières coloniales : Histoire d'un crime de Marcel Dorigny (dir.) et Max-Jean Zins (dir.), Philosophie de la relation d'Édouard Glissant, Aimé Césaire, le legs : « ... nous sommes de ceux qui disent non à l'ombre » d'Annick Thébia-Melsan (dir.))
    • Meilleur roman : Les Caractères sexuels secondaires de Tania de Montaigne
      (nommés : Les Neuf Consciences du malfini de Patrick Chamoiseau, Paris en noir et black d'Eddy L. Harris, Nouvelles de Guadeloupe (collectif), L'Hôtel du bon plaisir de Raphaël Confiant, Morne Câpresse de Gisèle Pineau)
  • Personnalité de l'année : Derek Lewis, vice-président de BET Production
  • Trophées d'honneur : Jenny Alpha et Maryse Condé
 

Les récompenses de 2010

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Personnalité de l’année : Euzhan Palcy

Meilleur album : Zombracal musical de Groove Lélé et Ernst Rejseger (Réunion).

Révélation de l’année : Kim (Martinique).

Meilleur clip : L’effet papillon, de Youssoupha, feat. Maître Gims, 10e titre de l'album Sur les chemins du retour, 2009.

Meilleur groupe : Carimi (Haïti).

Meilleur artiste : Kaf Malbar (Réunion).

Meilleur roman : Les aubes écarlates de Léonora Miano, Éditions Plon, 2010.

Meilleur documentaire : Black Diamond de Pascale Lamche, France, 2010.

Meilleure fiction : London River de Rachid Bouchareb, France 2009.

Les nominations de 2011

La cérémonie, présentée par Audrey Chauveau et Sébastien Folin, s'est déroulée le au Théâtre du Châtelet, à Paris, et a été diffusée le sur France Ô.

Notes et références

  1. a et b Maïté Koda, « Culture : Pluie de récompenses aux Trophées des Arts afro-caribéens », sur le site de RFO, 24 septembre 2008
  2. « Sollicitée par An Nou Allé, la mairie de Paris met en garde les organisateurs des «Césaire» de la Musique », revue de presse sur La France gaie et lesbienne, 8 décembre 2006
  3. « V. 423 - Vœu relatif à l’attribution d’un prix “Césaire de la musique” au chanteur Admiral T », délibérations des 11, 12 et 13 décembre 2006, reproduit sur le site des Verts.
  4. Philippe Triay, « Culture : Les Trophées des Arts afro-caribéens », sur le site de RFO, 16 septembre 2008
  5. https://www.bondamanjak.com/troph-des-arts-afro-caribs-la-soir/
  6. Grégoire Leménager, « Trophées des Arts afro-caribéens : Le CRAN dénonce une «censure pro-Sarkozy» », sur BibliObs.com, 23 septembre 2008

Liens externes

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